Le „libéralisme” économique externe des régimes autoritaires

Le „libéralisme” économique externe des régimes autoritaires

Comment devrait-on interpréter le fait que les Russes et les Chinois sont très interventionnistes, discrétionnaires et presque militaristes en ce qui concerne leurs économies nationales, mais extrêmement libéraux alors qu’il s’agisse de faire des affaires a l’étranger, notamment dans l’Occident ? Et je prends un seulement exemple : Revolut.

La seule explication tient au désir de ces états de conserver leurs formes spécifiques d’exercer le pouvoir. Et c’est totalement injuste de clamer que l’économie de marché n’est pas bonne pour tous les pays et en même temps d’en profiter alors qu’il s’agisse de promouvoir et faire s’enrichir à l’étranger ta propre oligarchie.

La Russie et la Chine n’offrent pas d’opportunités égales pour tous. Ce n’est pas le marché qui selecte les élites. L’oligarchie est choisie par des moyens féodaux et alors qu’elle ne soit pas capable d’accomplir sa mission, des blocages se produisent.

C’est l’éternel problème de la planification centrale, soit-elle de «gauche» ou de «droite» : l’impossibilité du calcul économique. Par exemple, dans les pays de l’ancien bloc communiste de l’Est de l’Europe, les prix des marchandises étaient établis par décret avec un œil aux prix des marchés beaucoup plus libres de l’Ouest.

Et il faut dire qu’en dépit des lamentations égalitaristes des mouvements comme Occupy Wall Street, il y a des différences fondamentales entre les riches des Etats Unis ou des pays scandinaves et ceux de la Russie ou des états du Golfe. Car les premiers se sont enrichis en deux siècles, tandis que les autres – beaucoup plus vite, en quelques décennies. Et quand il s’agit des élites, la conscience et l’éducation sont beaucoup plus importantes que l’argent et elles doivent se développer en synchronisation avec les fortunes. Car autrement il n’y a pas de progrès synergique de la société, mais un abime de plus en plus large entre l’oligarchie et les masses.

Malheureusement, l’Occident préfère de plus en plus d’imiter l’Orient en choisir le collectivisme étatiste. Il s’agit évidemment de l’obsession du changement climatique comme externalité négative absolue qui, en clamant un «consensus scientifique» du moins dubitable, se propose d’imposer des politiques qui sacrifient les intérêts des individus et même de communautés au nom de l’impératif de «sauver la Planète». Le message est tout à fait primitif : il faut abandonner la liberté pour éviter l’extinction.

Pour éviter tout malentendu : l’écologie est une préoccupation positive tandis qu’elle n’implique des fonds publiques et d’obligations imposées arbitrairement par l’état. On ne peut pas remplacer la conscience et l’éducation par des amendes.

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